HAUTS-DE-FRANCE JUDO

LE DOPAGE

Définition

La définition du dopage n'est pas aussi évidente qu'elle y paraît. Quelques exemples permettent de s'en convaincre :

  • la consommation de  stimulants comme le café, le thé, la feuille de coca, etc. est une tradition générale chez les humains, justement en raison de l'amélioration des capacités ;
  • la consommation de vitamines, de nourritures riches, de boissons étudiées a un effet direct sur la performance ;
  • le simple entraînement sportif est bien un artifice visant à une meilleure performance.

Les instances sportives, et plus tard les législateurs dans certains pays, ont donc dû établir des listes de produits et de techniques médicales interdites. D'une manière générale on peut distinguer plusieurs facteurs qui contribuent à classer une substance ou technique dans la catégorie du dopage :

  • •le premier est la notion de « triche » : le sportif dopé utilise des méthodes auxquelles d'autres n'ont pas accès ; le résultat de la compétition est donc faussé, ce qui va à l'encontre de l'image courante du sport, une compétition à armes égales où « le meilleur gagne » ;
  • •le second est la notion d'intégrité physique : le sportif dopé utilise des produits dangereux, souvent d'ailleurs classés comme stupéfiants ; il s'agit alors de protéger le sportif, qui bien souvent est prêt à prendre des risques inconsidérés, ou peut être mal informé par son entourage sur ces risques ; les produits dopants ont souvent un effet dégénérescent sur des organes comme le cœur, ce dernier doit travailler plus et donc se fatigue plus vite.

Ces critères permettent la constitution d'une liste de substances interdites référencées par le code mondial antidopage, adopté le 5 mars 2003 à Copenhague par la deuxième Conférence mondiale sur le dopage dans le sport. Au sens strict, le dopage consiste donc à consommer un produit présent sur cette liste (ou bien une substance apparentée). Dans un sens plus large, on parlera de conduite dopante lorsque l'on consomme un produit dans le but d'améliorer ses performances même si ce produit ne fait pas partie de la liste des produits dopants, comme la créatine.

 

Historique

Le dopage est une pratique très ancienne. Le premier cas moderne avéré remonte à 1865 : des nageurs à Amsterdam. À la même époque, le vin Mariani était conseillé aux sportifs. Il était « aromatisé » avec des feuilles de coca. Le premier mort à cause du dopage le fut en 1896.

On considère que le dopage s'est professionnalisé et généralisé dans certains sports à la fin des années 1950 et au début des années 1960 avec l'arrivée des sympathicomimétiques, de produits à activité hormonale comme l'hormone de croissance, ou des corticoïdes. Sur l'épreuve d'athlétisme du 100 mètres, dans les années 1960, les performances connaissent un bond avant de se stabiliser dans les années 70-80. Mais les performances redécollent à partir des années 1980, soit au moment où l'EPO et de nouvelles hormones, anabolisants et produits masquant indétectables sont mis sur le marché.

Suite au décès de Knud Enemark Jensen aux JO de Rome en 1960, la fédération internationale de cyclisme effectua des contrôles officieux sur les cyclistes sélectionnés aux Jeux de Tokyo en 1964. Mais, à Mexico, lors des Jeux Olympiques d'été de 1968 le CIO officialise les contrôles anti-dopage et oblige les femmes à se soumettre à des tests de féminité. Pour éviter les contrôles positifs aux JO de Montréal, les Soviétiques installent sur le Saint-Laurent, un bateau laboratoire, dont l'objectif était de vérifier les échantillons d'urine des sportifs soviétiques avant de les engager dans les compétitions. Il faudra attendre 1989, pour que le CIO mette en place les contrôles inopinés. Le faible pourcentage de sportifs contrôlés positifs montre les limites des contrôles et la possibilité d'utiliser des produits masquants. Les hormones de croissance ne sont pas détectées dans les tests de contrôle anti-dopage en 2007.

En 1998, un scandale (affaire Festina) éclabousse le Tour de France. Le soigneur de l'équipe cycliste Festina Willy Voet, à laquelle appartient Richard Virenque est interpellé à la frontière en possession de 500 doses de produits dopants et stupéfiants dont 235 ampoules d'EPO. Bruno Roussel, directeur sportif de l'équipe, avoue l'existence d'une « gestion concertée de l'approvisionnement des coureurs en produits dopants ». Le grand public découvre alors l'étendue de ces pratiques dopantes. Dans la publication des recherches (2000) menées sur les échantillons d'urine congelés des coureurs du Tour de France 1998, le laboratoire national de dépistage du dopage estime qu'« il est hautement vraisemblable que nous pourrions retrouver les traces d'une prise d'EPO sur un nombre élevé des 102 échantillons, peut-être même sur tous ». Suite à cette affaire, les contrôles sont renforcés et la France se dote d'une loi anti-dopage plus contraignante.

Plusieurs affaires de dopage suivront notamment en Italie avec le Blitz du Giro 2001, le procès de la Juventus, le procès du docteur Michele Ferrari (conseiller médical et ami de Lance Armstrong) ou l'affaire des veuves du Calcio et aux États-Unis avec l'affaire Balco (voir Tim Montgomery).Il est maintenant quasiment prouvé (2005) que Lance Armstrong était sous EPO en 1999 (étude rétrospective d'urines).


Aujourd'hui, associé aux contrôles inopinés, le suivi longitudinal des sportifs semble être l'arme la plus efficace pour lutter contre le dopage et ses pratiques masquantes, puisqu'il permet non plus de détecter les produits dopants, mais une modification anormale de la physiologie du sportif.

CONDUITES DOPANTES ET DOPAGE SPORTIF

EST- CE LA MEME CHOSE ?

 

          Non, on parle de conduite dopantes lorsqu'une substance (médicament, stupéfiant, etc...) est utilisé dans le but de surmonter un obstacle, que celui-ci soit réel ou supposé, à des fins de performance.

L'obstacle peut être un examen, un entretien d'embauche, un travail difficile et / ou pénible, une épreuve sportive, etc.

          Le dopage, lui, ne concerne que les sportifs qui, dans le cadre de compétitions ou de manifestations organisées par les fédérations, utilisent des substances ou des méthodes inscrites sur une liste établie chaque année par l'Agence Mondiale Antidopage (AMA).

C'est une pratique interdite.

Exemple: L'utilisation dun médicament pour veiller toute la nuit, dans un cadre professionnel ou festif, est une conduite dopante.

Si ce médicament appartient à la liste des produits interdits aux sportifs et qu'il est consommé par un sportif dans le cadre d'une compétition sportive, il s'agit alors de dopage sportif.   

L'AUTOMEDICATION DU SPORTIF

 

            L'automédication, c'est prendre des médicaments sans l'avis d'un médecin.

On le fait souvent pour lutter contre la douleur ou la fièvre, parce qu'on a un rhume etc...

          Avant de prendre un médicament soi même:

 

  • Je me demande si j'en ai vraiment besoin
  • Si j'achète ce médicament en pharmacie, je précise au pharmacien que je suis sportif
  • Je vérifie la composition du médicament avant de le prendre
  • Je m'assure que son emballage (ou sa notice) ne comprend pas une mise en garde spécifique aux sportifs
  • Je ne prends jamais un médicament que je ne connais pas ou sans son emballage d'origine, même s'il m'est donné par un ami « pour me dépanner ».
  • Je n'accepte aucun produit d'une personne inconnue.

 

SITE A mettre sur son portable ou téléphone: AFLD (Agence Française Lutte Antidopage)

Inscrivez-vous
à la newsletter